La dysmorphophobie, comprendre ce mal être et se soigner  أو  اضطراب التشوه الجسمي

31/07/2024   Psychologie   656  

La dysmorphophobie, comprendre ce mal être et se soigner 

La dysmorphophobie ou peur d’une dysmorphie corporelle ( peur d’être “laid’’) est une pathologie qui, bien que fréquente, est mal connue. Il s’agit d’une idée obsédante et non pas réellement d’une phobie qui affecte en premier lieu les adolescents (et à un moindre degré, les adultes) chez qui la transformation corporelle est rapide et parfois “décevante” comparativement aux individus du même âge. Il s’agit là d’un sentiment, exagéré, infondé, d’infériorité ( il/elle ne sent pas comme tout le monde, guette les regards de son entourage, l’aspect de son corps lui paraît angoissant, s’auto-examine… ).

En effet, un léger excès de poids ou quelques boutons au visage se font ressentir comme une fatalité. Ils/elles se mettent à porter des vêtements larges pour camoufler leurs formes, à mettre trop de maquillage pour camoufler l’acné par exemple.

Chez ces personnes on peut même noter un trait hypocondriaque (bien que légitime) vu les consultations fréquentes chez différents spécialistes (Endocrinologues, nutritionnistes, dermatologues…)

Les dysmorphophobies (DMP) allieraient ainsi plusieurs mécanismes de défense : refoulement (de conflits inconscients), distorsion et symbolisation (d’une partie du corps), et projection (crainte que les autres perçoivent aussi le défaut).

Cette transformation, en apparence normale et banale, peut évoluer dans certains cas en une ‘anormalité anxieuse’ et par conséquent, en une symptomatologie anxio-dépressive avec un retentissement fonctionnel important allant jusqu’à l’isolement social.

En résumé, la dysmorphophobie est une anxiété de l’individu assimilée mentalement par rapport à son image. Elle est encore plus alimentée par les critiques ainsi que la comparaison avec les autres membres de sa famille, ses amis, ou un modèle idéal qu’il/elle considère comme archétype. Ce qui devient plus fréquent avec l’avènement des réseaux sociaux et le matraquage médiatique.

Au sein de cette spirale angoissante, le rôle des professionnels de la santé mentale est primordial dans le dépistage et la prise en charge adaptée.

Notons aussi le rôle primordial de l’entourage et en premier lieu parents et fratrie, qui, mal informés, peuvent aggraver l’instabilité angoissante de l’image corporelle de l’individu.

Venons-en aux options thérapeutiques ;

La thérapie cognitivo-comportementale (TCC) (techniques d’exposition, de prévention de la réponse, de restructuration cognitive..) associée ou pas à un antidépresseur ( inhibiteur spécifique du recaptage de la sérotonine (ISRS)) semblent être le traitement actuellement proposé de première intention.


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